Ca s'en va et ça revient.

C'était une pratique courante sous la République et l'empire Romain. Elle fut pourtant interdite par l'église catholique avant de renaître durant la Révolution. Cela concerne le droit de la famille.

Le divorce ?

Ça pourrait, mais ce n'est pas cela. Le divorce, c'est trop facile. A noter que si le divorce fut autorisé sous la Révolution et l'Empire, il fut interdit à la Restauration et revint que dans les années 1880.

le droit pour les femmes de posséder un bien immobilier ?

Non, la possession de biens immobiliers ne concerne pas l'Eglise, et n'était pas interdite aux femmes.

le port du pantalon...

Les Romains ne portaient déjà pas de braies, alors les Romaines...

l'adoption ?

Exact, c'est bien l'adoption. Elle est toujours interdite aux musulmans, d'ailleurs.

Le Nain a écrit:Exact, c'est bien l'adoption. Elle est toujours interdite aux musulmans, d'ailleurs.

ah bon
Comment ça interdite aux musulmans ?

C'est interdit par la religion musulmane, mais comme toute religion, il y a des procédures qui existent sans rupture de filiation.

L'Eglise les autorise désormais, considérant que le risque d'inceste, qui était la base de l'interdiction, n'existe plus.

Le Nain a écrit:Exact, c'est bien l'adoption. Elle est toujours interdite aux musulmans, d'ailleurs.

j'ai un peu hésité sur l'adoption, car, au Moyen Age, si l'adoption n'existait pas au sens strict, il était courant que les parrains et marraines, dont la désignation est imposée par l'Eglise lors du baptème, prennent en charge les orphelins.
Il y avait aussi malheureusement le cas des enfants abandonnés sous les porches des églises qui devaient être pris en charge par la communauté.

Une ancêtre de la famille était orpheline, ou avait été abandonnée et avait été élevée dans un orphelinat appelé "la babillerie" qui dépendait de l'abbaye des Clairets, près de Nogent le Rotrou. L'autorisation de mariage avait été donnée par l'abbaye.

Au moyenne âge, le nombre d'orphelins devait être impressionnant non ?

Oui et non. Les remariages sont rapides, dans les trois à six mois, le veuf et la veuve sont recasés. Il y a d'ailleurs plus de veufs que de veuves, la mortalité en couches étant importante. Le nombre d'enfants abandonnés est important dans les grandes villes, surtout à Paris, car l'anonymat y est plus facile que dans les campagnes. Dans celles-ci, un oncle, un cousin s'occupent des marmots. Les familles sont plus élargies qu'en ville, et les solidarités plus importantes.

Dans le cas de cette aïeule, le nom de ses parents est indiqué, et je suppose par le prénom du père, Isaac, qu'ils étaient protestants, et en 1720, ils étaient hors la loi. La gamine était âgée de quatre ou cinq jours. Mais ceci est pure supposition de ma part, quoique les prénoms bibliques soient très largement l'apanage des huguenots. Mais bon, il faut bien délirer un peu.

Je vais vous indiquer un petit bouquin sur le sujet dans ma rubrique des livres.