Charlemagne, le premier européen !...

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Trente ans après sa mort, son petit fils, Nithard, comte et abbé de Saint-Riquier, lui décerna le titre de Karolus Magnus, dont nous avons fait Charlemagne. Les Français et les Allemands se réclament encore aujourd’hui de son héritage.
Mais la légende s’est emparé de cet homme, en particulier au travers de le Chanson de Roland, Fréderic Barberousse obtint du Pape Pascal 1er (à la vérité, un antipape) sa canonisation. Aux heures noires de la guerre de cent ans, Jeanne d’Arc apaisait  les craintes de Charles VII en lui disant que Saint Louis et Saint Charlemagne priaient pour le salut du royaume de France. Napoléon écrivait au Pape en 1806 « Je suis Charlemagne parce que, comme lui, je réunis la couronne de France à celle des Lombards ».
Petit fils de Charles Martel, fils de Pépin le Bref, il hérite après la mort de son frère Carloman, d’un royaume unifié ayant des relations particulières avec le Pape.
Il sécuriser le royaume en réglant le problème de la Bavière et des Lombards. Et surtout en écrasant (le mot n’est pas trop fort) les Saxons.
Au sud, la Marche d’Espagne (future Catalogne) participera à la maitrise des incursions Sarrasines.
A l’ouest, la Marche de Bretagne contiendra les « irréductibles » Bretons.

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Il est bon de comparer cette carte à celle de l’Europe du Traité de Rome :

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Il faut noter que ces deux Europe ne comprennent pas l’Angleterre !...

Un empereur d’Accident
Deux versions s’opposent concernant le sacre de Noel 800, l’une tenant pour un couronnement « par surprise », faisant du pape Léon III le maitre de cérémonie d’où Charlemagne tiendrait le pouvoir, et l’autre « officielle » avec un Empereur et un Pape en plein accord. La suite de l’histoire me fait pencher pour la première.

La malédiction du « partage » Le Traité de Verdun
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La mort de Charlemagne va entrainer une désagrégation du royaume Franc. En 843, le partage de l’empire entre ses trois petits fils ; Charles le chauve à l’ouest, Lothaire au centre et Louis le germanique à l’est provoque une rupture qui va durer jusqu’à nos jours. La Lotharingie, sera le point d’achoppement séculaire entre la France et l’Allemagne (en particulier avec les Habsbourg d’Espagne et d’Autriche).
Trois régions clefs vont cristalliser ce conflit, Les Flandres, La Bourgogne, L’Italie du Nord.
Nous avons encore bien du mal à nous départir de cet état d’esprit. Toutes les tentatives de reconstitution de cet espace de culture commune, d’intérêt économique commun se heurtent à ces barrières issues de 843.
Faudrait-il abroger le Traité de Verdun ?

Il a quand même viré les fils de Carloman qui auraient du succéder à leur père.

Le magne est déjà dans sa titulature, Nithard n'a fait que l'abréger, Karolus, serenissimus augustus, a Deo coronatus, magnus et pacificus imperator, Romanum gubernans imperium, qui et per misericordiam Dei rex Francorum et Langobardorum

Le traité de Verdun n'avait rien de définitif, l'empire fut reconstitué, brièvement, par Charles le Chauve (875-877) et Charles le Gros ( 884-887). C'est l'éviction des Carolingiens par l'élection d'Euides (888) et la mort de Louis l'enfant , dernier représentant des cette lignée en Francie orientale (911) et le refus de l'aristocratie de cette région de se rallier à Charles le simple, Carolingien régnant à l'ouest qui consommera la rupture définitive.

Donc au final, nous avions réussi en partie au premier siècle, à créer une Europe qu'il aura fallu mettre mille ans à reconstruire..... et les deux sont aussi bancales l'une que l'autre. L'histoire est un éternel pied de nez.
Et pourtant je suis un partisan de 'Europe, mais pas forcement celle que je vois aujourd’hui.

Bof, parler d'Europe au VIIIème siècle est anachronique, la seule Europe véritable est unie par la religion qui forme le moule de la pensée de la Norvège à la Sicile, et celle là volera en éclat au XVIème siècle. Et si Charlemagne chapeaute le tout, il a quand même sacrifié sur l'autel des particularismes en nommant son fils Louis roi en Aquitaine et Pépin en Italie.

Le Nain a écrit:Bof, parler d'Europe au VIIIème siècle est anachronique, la seule Europe véritable est unie par la religion qui forme le moule de la pensée de la Norvège à la Sicile, et celle là volera en éclat au XVIème siècle. Et si Charlemagne chapeaute le tout, il a quand même sacrifié sur l'autel des particularismes en nommant son fils Louis roi en Aquitaine et Pépin en Italie.

Je ne le vois pas vraiment comme ça, le particularisme me semble bien présent puisque ces fils respectent quand même la politique de charlemagne et contribuent à maintenir l'empire....

Seul un fils de Charlemagne lui survit, Louis le Pieux, et les fils de ce dernier n'arrêteront pas de se faire la guerre, détrônant même un temps leur père. La famille idéale, quoi.

merci