Que savons nous de l'espadon ? A part toi OLIVIERH.

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Que savons-nous sur l'espadon?L'espadon, (Xiphias gladius), famille des XIPHIIDAE, est un très grand poisson de mer (de 2 à 5 m et de 100 à 500 kg) abondant près de la surface de toutes les mers chaudes de la zone tropicale, subtropicale et tempérée.
L'"épée" qui prolonge sa mâchoire supérieure lui vaut le surnom de "sabre" ou "épée de mer". Elle est très allongée et aplatie en forme de rapière et atteint jusqu'à 1/3 de la longueur de son corps.
Elle n'a rien d'un ornement frivole puisqu'elle sert de stabilisateur pendant la nage et d'arme pour achever ses proies.
L'absence de pelviennes, d'écailles et de dents à l'âge adulte sont les caractères distinctifs des espadons.
La face dorsale des adultes est bleu-noir, la partie supérieure des flancs a un reflet métallique, la partie inférieure est plus claire.
L'espadon est un excellent nageur qui effectue de longues migrations alimentaires.
Son corps torpédiforme et sa grande nageoire caudale en forme de croissant lui permettent de développer sur de faibles distances une vitesse atteignant 130 km/h.
Il se nourrit surtout de poissons et de céphalopodes, chassant des maquereaux, des gades, mais aussi des thons, voire parfois des requins.
Il peut descendre jusqu'à 800 m de profondeur à la poursuite d'une proie.
La fraie (jusqu'à 16 000 000 oeufs) se déroule en été dans les eaux tropicales et subtropicales.
Leur grande vitesse et la pointe aiguë de leur rostre font que les espadons arrivent à percer même les parois métallisées des embarcations : on trouve souvent parmi les pièces des musées maritimes de telles "épées" piquées dans le bois de charpente des bateaux. Les rencontres accidentelles avec des plongeurs ou des nageurs peuvent causer des accidents mortels.
Très recherchée par les amateurs de pêche sportive, il possède une chair excellente et délicate , qui rappelle celle du thon.
Sur la côte atlantique des États-Unis, on le consomme frais ou congelé. Sa pêche à la cuiller est là-bas un grand sport.
Au Japon, il est d'une grande importance économique ou il existe d'ailleurs des pêcheries locales. il est mis en conserve.
l’espadon est un fléau pour les pêcheurs, car il fait fuir les bancs de thons.
On le pêche à la palangre ou au harpon.
La durée de vie de l'espadon est en moyenne de 9 ans.

Le voilier, (istiophorus platypterus), de la famille des ISTIOPHORIDES, est une espèce affine vivant dans toutes les mers tropicales et subtropicales. Il atteint 1 à 1.5 m de long (maximum 3 m) et peut peser en moyenne 10 à 40 kg, au maximum 100 kg.
Il est reconnaissable à la hauteur importante de sa première dorsale et considéré comme un trophée de grande valeur par les pêcheurs sportifs.
Son corps est couvert de petites écailles.


L'espadon est un poisson gras à chair ferme.
L'espadon se cuisine poêlé, grillé, braisé, en cocotte, au four, sauté, en gratin, en cassolette, en soupe, en papillotte au barbecue, en daube, en carpaccio, en brochettes, en blanquette...
On peut le faire mariner, le cuisiner au wok, en faire une délicieuse fondue.
Dans le sud de l'Espagne, on trouve de l'espadon fumé servi comme le saumon ou la truite fumée. Il est servi en éventail sur de grands plateaux ronds avec de multiples garnitures.



RENDEZ-VOUS SUR RECETTE POUR L'ESPADON

Salut Jojo,

Sacrée bestiole l'espadon dis donc, je savais pas tout ça, je suis scotché.
Merci pour l'info en tous cas.

Euh, la photo c'est un marlin bleu, ce n'est pas Xiphias Gladius. Mais bon , je te pardonne !

petite précision : les lames d'espadon (le ventre) sont les meilleurs morceaux pour faire des brochettes. Le filet est plutôt utilisé pour le poisson cru ou le Fafaru.

pour la cuisson à la poëlle, ne pas trop cuire, la chair devient très vite sèche, particulièrement pour ce poisson.

Après, pour la pêche, eh bien , ça ne se raconte pas...ça se ressent....mais je vais essayer quand même. C'est du vécu...


7h30, le bateau est prêt. le plein est fait, les 4 cannes sont sur le plat bord, les leurres, montés sur du 300kg, sont bien rangés. Les deux hameçons de chaque leurre ont été affutés à la lime. Les lignes de 80lb ont été vérifiés, pas d'éraflures sur le nylon.
on est à 6 km de l'île, on met les lignes à l'eau. C'est toujours un peu le bazard, il faut régler la longueur du nylon, changer un leurre qui ne nage pas bien, ajuster la vitesse de traine. 7-8 nœuds, c'est le top. C'était pleine lune hier soir, et la mer est calme : les conditions sont optimales. Les leurres font des gros PLOUF 50 mètres à l'arrière, dans le sillage.
Il fait chaud, une heure qu'on traine, rien...
Encore une heure rien...on commence à somnoler, bercés par le ronron du moteur.

tout d'un coup, le cliquet de ma Penn Inter 80lb démarre à fond. Je saute en l'air, mon pote pareil. je désengage le cliquet. Pendant ce temps, j'entends le moteur rugir, mon pote met les gaz. Le nylon siffle, tendu comme une corde de piano. Je m'accroche comme je peux, je regarde à l'arrière. IL est derrière, le rostre en l'air, moulinant de la queue dans l'écume. J'aperçois le leurre sur le coté de la tête. L'espadon fonce, il nous double par la gauche. Déjà deux cent mètres de nylon dehors. Je hurle "tribord", pour remettre la ligne dans le sillage.
encore deux cent mètres de nylon partis, et l'espadon se fatigue un peu, il nage plus lentement. Je prends la canne et m'assois sur la chaise : le harnais, je suis attaché à la canne (mais pas au bateau). Le bestiau doit faire trois fois mon poids. Ca va être dur...
Ca se calme un peu, on réduit la vitesse. Il faut "travailler", gagner chaque mètre de nylon, manoeuvrer le bateau pour garder la ligne derrière.
un quart d'heure depuis le mordage; j'ai chaud; on me passe une bouteille d'eau. l'espadon est toujours derrière, et chaque coup de tête me fait perdre les quelques mètres de nylon gagnés.
une demi heure, toujours pareil. Je mouline.J'ai une crampe qui me vrille le bras gauche, et les reins en feu. J'ai l'impression qu'il fait 50 degrés. Le poisson fait toujours l'enclume derrière.
trois quarts d'heure, j'économise mon bras. rien n'est joué, l'espadon peut encore gagner, je dois être aussi fatigué que lui.
je commence à m'inquiéter pour la résistance de la ligne...et si ça cassait ? Tant pis.
l'espadon commence à fatiguer, et la bobine commence à se remplir, il se rapproche. mètre à mètre.
une heure. Je n'en peux plus, lui non plus. Il est à 50 mètres derrière, dans le sillage. On aperçoit sa dorsale et la queue.
C'est mon pote qui va prendre le bas de ligne à la main, l'instant le plus dangereux...la gaffe est prête, un croc en inox de 30 cm d'ouverture.
j'enroule les derniers mètres. mon pote est équipé, les gants, pour ne pas se faire arracher un doigt.
dernier tour de moulinet l'agrafe touche presque le haut de la canne, il attrappe le nylon de 300 kg à la main. l'espadon nage, paralèle au bateau, à 4 mètres. Il est long !
Je pose la canne, j'enlève le harnais. le bas de ligne est ramené en 4 brassée. je prends la gaffe. A moi l'honneur ! je la glisse sous le ventre et remonte un coup sec. Il est piqué.
Il ne réagit plus. Je tiens toujours la gaffe, mon pote prends le rostre, rapeux comme du papier verré.
Cela sera le dernier effort : mettre la masse dans le bateau, qui penche sur babord. Surtout ne pas embarquer d'eau !
On s'encourage mutuellement, on tire, ça vient, il est hors de l'eau, le corps et la tête sont dans le bateau, puis la queue.
On s'écroule dessus, à bout de souffle. Quelques coups de queue nerveux, il est à l'agonie. Les couleurs sont magnifiques, le bleu-noir irisé chatoie au soleil. dans 10 minutes, il sera terne. Un poisson pilote se décroche et se tortille sur le pont.

on a plié le matériel, on rentre direct au port avec notre prise. Au quai, le poisson affiche 130 kg. La bière fraiche nous aide à oublier les bleus, les crampes et le mal au dos.

quel beau récit. merci