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Typhoïd Mary : le curieux destin de cette femme !!

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Typhoïd Mary : le curieux destin de cette femme !! Empty Typhoïd Mary : le curieux destin de cette femme !!

Message par CHYVER Jeu 17 Nov - 11:10

Mary Mallon (née en1869, décédée en 1938), également connue sous le nom de Mary Typhoïde (Typhoid Mary), fut la première personne aux États-Unis identifiée comme porteur sain de la fièvre typhoïde.
Comme cuisinière, elle causa l'infection de 51 personnes, et trois en sont mortes. Sa notoriété a été renforcée par son déni véhément de sa propre responsabilité dans la transmission de la maladie, ainsi que par son refus de cesser son travail de cuisinière. Elle fut mise deux fois en quarantaine par les autorités de santé publique : entre 1906 et 1910 et de 1915 jusqu'à la fin de sa vie. Elle mourut d'une pneumonie à l'âge de 69 ans.

En 1900, elle est engagée comme cuisinière à Mamaroneck, et seulement deux semaines après son embauche, ses employeurs contractent la fièvre typhoïde. Elle déménage à Manhattan en 1901, et les membres de la famille pour qui elle travaille commencent à souffrir de fièvres et de diarrhée, puis une lingère meurt. Mary Mallon trouve alors une place chez un avocat, jusqu'à ce que sept des huit membres de la famille contractent eux aussi la fièvre typhoïde. En 1906, elle est engagée par une famille d'Oyster Bay sur Long Island, et deux semaines plus tard, dix des onze membres de la famille sont hospitalisés pour fièvre typhoïde. Elle change à nouveau d'emploi, et les contaminations se répètent.
À Oyster Bay, elle travaille pour un riche banquier . Quand ils louent une maison à Oyster Bay pendant l'été 1906, Mary les suit. Du 27 août au 3 septembre, six des onze membres de la famille contractent la fièvre typhoïde. Selon les médecins de la région, la fièvre typhoïde est « inhabituelle » à Oyster Bay à cette époque.
Mary Mallon est ensuite engagée par d'autres familles, et d'autres infections de fièvre typhoïde se déclarent. Pendant l'hiver 1906, l'une de ces familles demande à un spécialiste des épidémies, d'enquêter. Celui ci publie un rapport le 15 juin 1907 où il explique qu'il pensait d'abord que des coquillages étaient la source de la contamination . Il écrit ensuite :
« Il a été établi que la famille a changé de cuisinière le 4 août. C'était deux semaines avant que l'épidémie de fièvre typhoïde ne se déclare (...) Elle n'est restée que peu de temps dans la famille et elle est partie seulement trois semaines après le début de l'épidémie. La cuisinière a été décrite comme une femme irlandaise d'environ 40 ans, célibataire. Elle semblait en parfaite santé. 
Le spécialiste des épidémies rencontre ensuite Mary Mallon pour en savoir plus sur son possible rôle dans l'épidémie de fièvre typhoïde, mais elle refuse de se soumettre à des prélèvements d'urine et de selles. Il la rencontre une seconde fois en amenant un médecin avec lui, mais elle refuse à nouveau tout examen. Plus tard, quand il la rencontre à l'hôpital, il lui propose d'écrire un livre sur elle et de lui en donner tous les droits, mais elle refuse sa proposition avec colère et s'enferme dans la salle de bain jusqu'à ce qu'il parte.
Les autorités sanitaires de New York envoient le docteur Sara Baker parler à Mary Mallon. Sara Baker rapporte qu'« à ce moment elle (Mary Mallon) était convaincue que les autorités la persécutaient alors qu'elle n'avait rien fait de mal ». Quelques jours plus tard, elle revient avec des policiers pour faire arrêter Mary Mallon. Les autorités sanitaires de New York l'identifient comme porteuse de la fièvre typhoïde, et elle est mise en isolement pour trois ans dans une clinique.
Le chef du département de la santé de l'État de New York, finit par décider qu'il n'est plus nécessaire de garder les porteurs de maladies en isolement. Mary Mallon est avertie qu'elle peut être libérée de la clinique si elle accepte de changer de métier et de prendre des précautions raisonnables pour ne pas contaminer son entourage. Le 19 février 1910, Mary Mallon déclare qu'elle « (est) prête à prendre un autre métier et donne sa parole qu'à sa libération, elle prendra ces précautions d'hygiène qui protégeront de l'infection ceux avec qui elle sera en contact ». Sa quarantaine prend fin et elle rentre en ville.
Elle commence à travailler comme lingère, mais cela lui rapporte moins que la cuisine. Elle prend alors le pseudonyme de « Mary Brown » et redevient cuisinière. En 1915, elle est soupçonnée d'avoir contaminé 25 personnes, dont une est décédée, pendant qu'elle travaillait aux cuisines. Les autorités sanitaires la retrouvent et l'arrêtent, puis elle est remise en quarantaine le 27 mars 1915, mais elle a déjà contaminé plusieurs personnes dont certaines sont aussi cuisiniers. C'est la seule des porteurs qui est mise en quarantaine pour rassurer la population. Mary Mallon y reste confinée pour le reste de sa vie. Elle y acquiert une petite notoriété, et donne des interviews à des journalistes, qui ont ordre de ne même pas accepter un verre d'eau de sa part. Plus tard, elle est autorisée à travailler comme technicienne au laboratoire de la clinique.
Mary Mallon est le premier porteur sain de la fièvre typhoïde identifié par les médecins, et à l'époque, il n'y a pas de protocole établi pour gérer une telle situation. Son cas est également rendu difficile à traiter par ses dénégations violentes de son rôle dans la propagation de la maladie ; en effet, Mary Mallon a toujours nié l'existence d'un lien entre son travail de cuisinière et les maladies chez ses employeurs. Elle affirme toujours qu'elle est en parfaite santé, n'a jamais eu la fièvre typhoïde, et ne peut donc pas en être la source. Les autorités sanitaires de New York finissent par décider que la quarantaine est le seul moyen de l'empêcher de provoquer d'autres épidémies de fièvre typhoïde.
D'autres porteurs sains de la maladie sont identifiés par la suite dans le premier quart du xxe siècle, dont Tony Labella, un immigré italien présumé responsable de cent contaminations dont cinq mortelles, un guide surnommé Typhoid John présumé responsable de trente-six contaminations dont deux mortelles, et Alphonse Coltis, un restaurateur et boulanger.
De nos jours, en anglais, l'expression Typhoid Mary désigne quelqu'un qui, consciemment ou non, répand quelque chose d'indésirable.
Voila des faits qui posent bien des problèmes : médicaux, comment expliquer que cette femme ne soit pas personnellement malade ?? ; et judiciaires : comment juger de sa responsabilité dans les décès survenus ???

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Message par LUG13 Jeu 17 Nov - 14:12

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Définition

Un porteur sain (parfois appelé porteur asymptomatique) désigne une personne dont l'organisme est infecté par un micro-organisme (virus, bactérie, parasite) sans présenter aucune manifestation clinique. Cette absence de réaction peut résulter soit d'une faiblesse de l'agent infectieux, soit de l'efficacité des défenses du sujet. Néanmoins, un porteur sain peut transmettre une maladie aux autres personnes. C'est par exemple le cas de l'hémophilie ou de certaines pathologies génétiques.
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