Les péripéties du voyage de retour ( suite )
2 participants
Page 1 sur 1
Les péripéties du voyage de retour ( suite )
Le voyage de retour de Philippe VI fut émaillé de nombreux incidents tragi-comiques. Il faut dire qu'ils sont souvent dus à l' inconscience ou l’incompétence de certains des 45 occupants du navire.
On n'a pas de jugements sur la valeur professionnelle du capitaine, mais le pilote, lui, n'a pas la maîtrise de la route à suivre pour rentrer en France.
« Nous naviguions tantôt à l'est, tantôt à l'ouest » dit le narrateur, Jean de Léry. Preuve de l'indécision du pilote, ou de l’ignorance du narrateur ( qui n'avait jamais, auparavant, mis les pieds sur un bateau ) et qui prend peut être pour des maladresses des manœuvres de louvoiement, pour remonter au vent ??
Et que penser de cet hurluberlu qui , pour faire sécher la poudre des canons, devenue humide, la met sur le feu. Provoquant ainsi un début d'incendie... !!
Une voie d'eau s'étant déclarée à bord peu après leur départ de Rio de Janeiro ( « Rivière de Janvier ! ») ils durent pomper pendant tout le voyage de retour pour maintenir à niveau l'eau qui s'infiltrait dans les cales. Ils furent incapables, malgré tous leurs efforts, de colmater cette brèche !!
Le bateau, ( le Jacques ) , fut pris, à plusieurs reprises dans des tempêtes violentes, en Février et Mars 1558, et manqua de chavirer. « Le bateau était incliné à tremper les hunes dans l'eau »
La famine qui régna bientôt à bord eut une conséquence cocasse. De nombreux passagers s'étaient procuré, avant le départ, des perroquets avec l'intention d'en tirer un bon prix en les vendant en France. Las ! Ils durent, pour survivre, manger les volatiles. Il y en avait près de 300 à bord !! En attendant de mâcher les garnitures de cuir qu'ils purent trouver, et de manger les rats, de plus en plus rares à bord tant ils étaient pourchassés !!!
A leur arrivée en France, à « Hodierne » (Audierne) , le 24 Mai 1558. leur navire mouilla dans l’estuaire de la rivière, à « 2 ou 3 lieues de terre », et Philippe de Corguilleroy descendit à terre, en canot, avec quelques hommes restés valides, pour se procurer des vivres et de l'eau.
« Deux de nos compagnons qui partirent avec lui, ne se virent pas plutôt au rivage, que l'esprit troublé par le souvenir de leurs peines et par la crainte d'y retomber, ils prirent la fuite sans attendre leur bagage, en protestant que jamais ils ne retouneroient au vaisseau ».
Les passagers étaient si affaiblis que lors d'un déplacement à Hennebont, un homme valide dût conduire par la bride, les chevaux sur lesquels ils étaient montés et qu'ils étaient incapables de diriger eux mêmes !!
Le vaisseau quitta ensuite Audierne pour se diriger vers « Blavet », port acquis aux protestants où ils pensaient trouver un meilleur accueil. Ils y arrivèrent le 26 mai 1558.
Le port de Blavet offrait un mouillage beaucoup plus sûr que l’estuaire de la rivière d'Audierne. Situé derrière les bâtiments de la Compagnie des Indes, le port ( aujourd'hui port de plaisance de Port-Louis ) est parfaitement abrité.
On n'a pas de jugements sur la valeur professionnelle du capitaine, mais le pilote, lui, n'a pas la maîtrise de la route à suivre pour rentrer en France.
« Nous naviguions tantôt à l'est, tantôt à l'ouest » dit le narrateur, Jean de Léry. Preuve de l'indécision du pilote, ou de l’ignorance du narrateur ( qui n'avait jamais, auparavant, mis les pieds sur un bateau ) et qui prend peut être pour des maladresses des manœuvres de louvoiement, pour remonter au vent ??
Et que penser de cet hurluberlu qui , pour faire sécher la poudre des canons, devenue humide, la met sur le feu. Provoquant ainsi un début d'incendie... !!
Une voie d'eau s'étant déclarée à bord peu après leur départ de Rio de Janeiro ( « Rivière de Janvier ! ») ils durent pomper pendant tout le voyage de retour pour maintenir à niveau l'eau qui s'infiltrait dans les cales. Ils furent incapables, malgré tous leurs efforts, de colmater cette brèche !!
Le bateau, ( le Jacques ) , fut pris, à plusieurs reprises dans des tempêtes violentes, en Février et Mars 1558, et manqua de chavirer. « Le bateau était incliné à tremper les hunes dans l'eau »
La famine qui régna bientôt à bord eut une conséquence cocasse. De nombreux passagers s'étaient procuré, avant le départ, des perroquets avec l'intention d'en tirer un bon prix en les vendant en France. Las ! Ils durent, pour survivre, manger les volatiles. Il y en avait près de 300 à bord !! En attendant de mâcher les garnitures de cuir qu'ils purent trouver, et de manger les rats, de plus en plus rares à bord tant ils étaient pourchassés !!!
A leur arrivée en France, à « Hodierne » (Audierne) , le 24 Mai 1558. leur navire mouilla dans l’estuaire de la rivière, à « 2 ou 3 lieues de terre », et Philippe de Corguilleroy descendit à terre, en canot, avec quelques hommes restés valides, pour se procurer des vivres et de l'eau.
« Deux de nos compagnons qui partirent avec lui, ne se virent pas plutôt au rivage, que l'esprit troublé par le souvenir de leurs peines et par la crainte d'y retomber, ils prirent la fuite sans attendre leur bagage, en protestant que jamais ils ne retouneroient au vaisseau ».
Les passagers étaient si affaiblis que lors d'un déplacement à Hennebont, un homme valide dût conduire par la bride, les chevaux sur lesquels ils étaient montés et qu'ils étaient incapables de diriger eux mêmes !!
Le vaisseau quitta ensuite Audierne pour se diriger vers « Blavet », port acquis aux protestants où ils pensaient trouver un meilleur accueil. Ils y arrivèrent le 26 mai 1558.
Le port de Blavet offrait un mouillage beaucoup plus sûr que l’estuaire de la rivière d'Audierne. Situé derrière les bâtiments de la Compagnie des Indes, le port ( aujourd'hui port de plaisance de Port-Louis ) est parfaitement abrité.
« Quant aux matelots qui voulurent se rassasier dès les premiers jours je crois que de vingt échappés à la famine plus de la moitié crevèrent et moururent subitement. « dit Jean de Léry, narrateur de ce voyage.......
CHYVER- Valet d'arme
- Messages : 161
Points : 369
Date d'inscription : 13/06/2015
Age : 89
Localisation : yvelines
Re: Les péripéties du voyage de retour ( suite )
Y a t il un pilote dans l'avion? Bien triste histoire
Sur tout qu'à cette époque, la discipline était vraiment dure et parfois, les "" patrons de vaisseau "" des incapables Ils étaient , pour certains l'ami du copain de l'amant de la maitresse etc etc et se retrouvaient donc "" parachutés "" amiraux, commandants
Si tout ce passait entre guillemets bien ils en récoltaient les honneurs, dans le cas contraire, ils avaient toujours un bouc émissaire qui allait trinquer en prison ou pendu
LUG13- Chevalier
- Messages : 2279
Points : 2649
Date d'inscription : 01/01/2015
Age : 71
Localisation : Ouest étang de Berre
Sujets similaires
» Les péripéties d'un vase grec antique
» un voyage en Bretagne
» un petit voyage...
» départ en voyage (sommeille)
» Voyage dans le Sud à peu de frais!
» un voyage en Bretagne
» un petit voyage...
» départ en voyage (sommeille)
» Voyage dans le Sud à peu de frais!
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum
|
|