350e RI

j'ai commencé la lecture complète du JMO du régiment d'Infanterie de mon AGP, en commençant en août 1914. En parallèle, j'ai le Géoportail et les cartes d'Etat Major sous la main (pour les noms de fermes, de hameaux) et Google Earth, et je retrace le chemin parcouru par mon arrière grand père.
commençant en août, je ne suis seulement qu'au 21 septembre 1914.
En Lorraine fin août, j'ai embarqué en train pour arriver pas loin de Compiègne le 30 août. A ce moment commence la retraite, à pied, jusqu'au 4 septembre un peu au nord de Mitry-Mory (région d'Aulnay sous Bois), avec les allemands sur les talons. Paris n'est pas loin...
A partir du 9 septembre, la situation se rétablit, les allemands reculent, et le 21 septembre, je retraverse l'Aisne. A suivre...

deux remarques : j'ignorais qu'il y avait des nécropoles de 14-18 dans cette région, si près de Paris : à cause des nombreux combats qui furent très durs.
Seconde remarque : quels marcheurs ! ils se tapaient du 20, 25, voir 30 km à pied par jour, avec tout le barda sur le dos, plusieurs jours d'affilée ! Et souvent à travers champs et forêts !

Ls Allemands ont pu voir le Sacré-Coeur, c'est pour dire. Et ceux qui ont été jusqu'à Charleroi pour revenir sur la Marne...

Une anecdote de l'attaque de Moulin-sous-Touvent le 21 septembre, tiré du JMO:
"Le passif de cette affaire fut : le caporal X de la 20 Cie tué à la 1ere ferme à droite en entrant par le Sud du village (de Moulin) par suite de la fausse déclaration du fermier ayant affirmé qu'il n'avait aucun ennemi dans la ferme. A peine ce caporal franchissait-il la porte de cette habitation qu'il était tué à bout portant par l'un des quatre ennemis qui s'y trouvaient cachés.
Le fermier arrêté fut conduit le 22 (septembre ) à Bitry et remis à l'Etat Major de la 112eme Brigade."

sympa de pouvoir retrouver ces traces du passé. Moi je ne retrouve rien de mon grand père maternel qui pourtant a fait les deux guerres.

Polo31 a écrit:sympa de pouvoir retrouver ces traces du passé. Moi je ne retrouve rien de mon grand père maternel qui pourtant a fait les deux guerres.

Je suis sûr qu'on peut trouver quelque chose : le point de départ, c'est de trouver le régiment, et le n° de matricule de ton aïeul. Après tu pourras trouver le Journal de Marche de son régiment, c'est un document très détaillé, et ils ont tous été numérisés.

Le tout est de trouver la fiche matricule qui donne les unités dont l'aïeul a fait partie, car rares sont ceux qui en ont eu qu'une.

Quelques nouvelles infos trouvées dans le carnet de Guerre de Vincent Constant, au 60eme RI.

"Samedi 9 octobre
...Il fait très chaud. Nous sommes passés par Suippes, en avant duquel nous avons cantonné en plein air.

Dimanche 10 (octobre) départ à 5 heures. Nous passons où s'est fait l'attaque le 25 septembre. Drôle de spectacle car dans la plaine gisent encore les morts qui sont là depuis 15 jours. Le soir, sous les obus et les balles, nous allons travailler. Aussi le trouve-t-on bien amer."

Le 60eme RI se trouve à l'emplacement où se trouvait le 350e RI du 25 au 28 septembre 1915. A la lecture du carnet de ce soldat, on apprend que les corps des soldats du 350e (et d'autres régiments) tombés n'ont pas été relevés.