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1914-1918 : Mon ancêtre était un mécanicien d'aviation hors pair !!!

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Le Nain
CHYVER
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1914-1918 : Mon ancêtre était un mécanicien d'aviation hors pair !!! Empty 1914-1918 : Mon ancêtre était un mécanicien d'aviation hors pair !!!

Message par CHYVER Dim 27 Nov - 10:26



PREAMBULE

La mise en ligne d'une part supplémentaire de ses archives par le Service Historique de l'Armée, et en particulier des Journaux de marche ou des journaux comptables des Escadrilles de l'aviation, permet d'avoir des précisions supplémentaires sur l'activité de Lucien Prosper LACHARMOISE pendant la période 1916-1918.

La totalité des éléments n'est malheureusement pas toujours disponible. Une part importante des Journaux de Marche a été détruite, en particulier ceux de l'escadrille N57 ou fut affecté Lucien LACHARMOISE. On dispose cependant des journaux comptables détaillés qui donnent les salaires de chacun, les dotations de subsistance, les effectifs et leurs mouvements (mutations, stages, promotions, congés...et décès).

C'est du dépouillement de ces journaux que provient une grande partie des informations exposées ci-dessous.

L'ESCADRILLE   N57

En 1916, lors de l'affectation de Lucien LACHARMOISE à la N57, les escadrilles sont de petites unités, numériquement parlant.  Une dizaine de pilotes, dont le Chef d'Escadrille, tous officiers. Et le personnel au sol nécessaire au fonctionnement. D'abord, les mécaniciens mais aussi les armuriers, les conducteurs, les cuisiniers, les infirmiers et quelques administratifs. En tout, une soixantaine de personnes. A mesure de l'avancement de la guerre et de l'accroissement de l'importance de l'aviation, ces effectifs vont augmenter. Le nombre de pilotes va augmenter jusqu'à atteindre, voir dépasser la quinzaine et l'effectif total atteindra 90 hommes.

A titre d'exemple, les effectifs de la N57 au 2 ème trimestre 1916 sont les suivants :
-
16 pilotes dont 3 sergents , 1 caporal et.....  le chef d'escadrille !
26 mécaniciens ( dont Lucien LACHARMOISE )
16 conducteurs
7 mitrailleurs
7 ordonnances
2 cuisiniers
1 armurier
1 magasinier
1 bottier
1 bicycliste
1 motocycliste
1 cordonnier

soit 85 personnes

Ce qui est étonnant, c'est l'importance des mouvements de personnel. Conséquence des disparitions au combat, mais aussi des mutations nombreuses, des départs en stage de formation ou de perfectionnement,  des permissions ( heureusement ), et des maladies ,  accidents ,  convalescences qui en résultent.

Ce turn over important et rapide ne devait pas laisser le loisir de faire des amis.

De plus, les mouvements étaient nombreux : il fallait suivre le front et les décisions d 'Etat major. Entre 1916 et 1918, l'escadrille N57 a connu une douzaine de terrains soit un déménagement tous les 3 mois en moyenne, avec armes et bagages si l'on peut dire, certains sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres. ( de Reims à Dunkerque par exemple )

LES PERSONNAGES

LACHARMOISE  Lucien Prosper  Aristide est né en 1888 à TOURS

Il a 26 ans lors de la déclaration de guerre en 1914, et il est père de 3 enfants.
Son épouse est agée de 22 ans.
Il est mécanicien.



Capitaine DUSEIGNEUR Edouard

Pilote de Chasse.
Il est arrivé le 5 Septembre 1915 à l'escadrille N57 pour en prendre le commandement.
A partir de Aout 1916, il dirigera le GC 11 nouvellement créé. (voir le chapitre suivant )
Il sera nommé chef d'Escadron en Octobre 1917
Il sera nommé Général de Brigade aérienne, et commandeur de la Légion d'Honneur
le 2 Juillet 1929.

La fin de sa vie à fait dire au Lieutenant LACHMANN, un de ses anciens pilotes : « Le Capitaine DUSEIGNEUR devint plus tard Général dans la Chasse, puis chef des Cagoulards (1), fin  plus que malheureuse pour un brave guerrier et un vrai Français...... »

Il dirigea l'Ecole de l'Air
Il est décédé en 1940.

(1) Anticommuniste, antisémite et antirépublicain, ce mouvement est de tendance fasciste.  À partir de 1935, ce groupe mène des actions de déstabilisation de la République. Le 13  février 1936, de futurs membres de la Cagoule commettent une tentative d'assassinat contre Léon Blum.

Lieutenant André de GENNES

Arrivé à la N57 le 9 Février 1916, il vient de l'escadrille N69.
Il est nommé Lieutenant à compter du 4 Avril 1916
Parti en mission le 1 er Juillet 1916 au dessus des lignes,  probablement dans le secteur de Verdun, , il est déclaré « non rentré » sur le registre d'effectifs de la  N57.

Cependant, il ne figure pas dans la liste des « Morts pour la France »  du Service Historique des Armées. Faut-il en conclure qu'il ne fut que blessé, prisonnier ou tombé dans les lignes françaises !!

Malgré ces doutes, Lucien LACHARMOISE est cité comme étant son mécanicien. ( Entre Janvier et Juillet 1916 ? )


Lieutenant Jean CHAPUT

Le lieutenant Jean CHAPUT, né à PARIS en 1893, a été tué en combat aérien le 6 Mai 1918.

Il était crédité de 16 victoires.

Il venait d'être nommé Lieutenant le 25 Mars 1918

Affecté à l'Escadrille N 57 le 21 Mars 1917, il en avait pris le commandement le 14 Avril 1918 en remplacement du Capitaine HERBULOT.

 




LE CADRE

L'ESCADRILLE N57

Elle a été crée le 11 Mai 1915 et rattachée à la X ème armée, ( l'Armée de l'Air n'ayant pas à cette époque d'existence ), puis au GC11  à partir de Aout 1916

Elle a pour emblème le « Sanglier chargeant »

Le groupe de combat 11 regroupera l'escadrille N57, devenue SPA 57 avec pour emblème « la Mouette » à partir de Mai 1918, l'escadrille SPA 65  avec pour emblème la  « Chimère » et la SPA 94  « La mort qui fauche ».

Le GC 11 donnera naissance,  après 1918, à l'escadron « Côte d'Or », aujourd'hui basé à Dijon-Ouges-Longvic ( BA 102 ) ou il compose , avec l'escadron « Cigognes » et l'escadron « Alsace », la Deuxième Escadre de Chasse. Cette escadre est équipée aujourd'hui de "Rafales"

LOCALISATION

L'escadrille N57 a connu, tout au long du conflit, de fréquents changements d'affectation :

Au 2 eme trimestre 1915, elle est basée sur le terrain de BRIAS, ( Ferme de Neuville)  près d'Arras

Du 1 octobre 1915 au 15 Mars 1916, elle est basée près de la gare de  SAVY (Pas de Calais)

Le 16 Mars 1916 elle fait mouvement vers LEMMES (Meuse)  ou elle restera jusqu'au 25 Novembre 1916

A partir du 26 Novembre 1916 est  basée à VADEBANVOURT jusqu'au 8 avril 1917
( Ces deux localités  se situent près de Verdun.)

Le 8 Avril 1917 elle fait mouvement vers LHERY près de Reims

Le 7 Juillet 1917, elle fait mouvement, par chemin de fer, vers BERGUES près de DUNKERQUE puis le 15 Septembre vers CRAMAILLE dans l'Aisne, près de SOISSONS par les mêmes moyens.

Le 31 Mars 1918, à TILLE près de BEAUVAIS
Le 29 Mai 1918 à VILLENEUVE LES VERTUS (Marne)
Le 11 Juin 1918 à LA FERTE GAUCHER ( Seine et Marne)
Le 24 Juillet 1918 à TRECON (Marne)
Le 23 Septembre 1918 à FRANCHEVILLE (Marne)
Le 28 Octobre 1918 elle est affectée à la protection du  camp retranché de PARIS et s'installe au BOURGET


LE MATERIEL


L'escadrille N57 est équipée, au début de la guerre, de Nieuport 11. C'est la raison de son nom « N57 « , le N désignant le type d'appareil dont elle est équipée. Elle deviendra SPA 57 lorsque les Nieuport seront remplacés par des SPAD VII dont le premier sera livré le 14 Octobre 1916


Le premier Nieuport 11 , mis en service en Mars 1916 est surnommé « Bébé  Nieuport «  à cause de sa petite taille et de sa légèreté. Il était équipé d'un moteur 9c de 80 cv. Outre la fâcheuse tendance à perdre le plan inférieur dans les manœuvres extrêmes, son principal défaut était l'imprécision et le manque de fiabilité de sa mitrailleuse et la trop faible capacité ( 27 cartouches ) du magasin de cette dernière.
Utilisé dans les escadrilles alliées, c'était l'avion de Georges GUYNEMER et de Charles NUNGESSER.

Nieuport 11


Ils sera remplacé début 1917 par des Nieuport 17

C'est un monoplace biplans équipé d'un moteur 9j de 97 CV qui ne pèse que 565 kilos et atteint la vitesse de 165 à 180 km/h . Il  est doté d'une vitesse ascensionnelle exceptionnelle. Une mitrailleuse LEWIS est placée sur le plan supérieur et tire par dessus l'hélice. Il faudra attendre l'arrivée des mitrailleuses synchronisées « Vickers » pour disposer de la possibilité du tir au travers de l'hélice. Il pouvait être équipé de fusées fixées sur les mats des ailes. Très imprécises, elles étaient néanmoins suffisantes pour détruire les ballons d'observation ennemis (drackens)

C'est un avion très maniable mais dont le plan inférieur,  bien que plus résistant que celui du Nieuport 11,  a encore tendance à se briser lors des piqués.

Nieuport 17


Le SPAD remplacera le Nieuport 17, à compter  de Mai 1916. Le premier exemplaire sera livré à l'escadrille le 14 octobre 1916. l'escadrille changera alors de numéro et deviendra la SPA 57, du nom de l'appareil dont elle est équipée.

Le SPAD VII  ( Le nom de SPAD vient du nom du constructeur et signifiait initialement Société Provisoire des Aéroplanes Déperdussin puis Société anonyme Pour l’Aviation et ses Dérivés après sa faillite et sa reprise par Blériot.)

Equipé d'un moteur Hispano huit cylindres en V à refroidissement par eau qui ne pesait que 200 kilos il était capable de développer 177 CV
Rapide, robuste, il était armé d'une mitrailleuse de 7,7 mm synchronisée pour tirer au travers de l'hélice.

SPAD VII



SPAAD VII


CHRONOLOGIE

Le 13 Septembre 1907, Lucien  LACHARMOISE est enregistré sur les rôles d’immigration de Ellis Island, à l’entrée du port de New York. Lucien Lacharmoise a 20 ans, il est arrivé sur le « La Provence » appartenant à la « French Line » et venant de Tours. J'ignore la durée de son séjour aux USA


Il est appelé en Septembre 1911 au service actif après avoir bénéficié d'un sursis, il sera à nouveau appelé en Aout 1914, et affecté à l'aviation à partir de Juillet 1915

Son affectation initiale exacte est inconnue, et son arrivée  à l'escadrille N57 n'est enregistrée que le 9 Janvier 1916, venant de Dijon.

La N 57 avait pris part à l'offensive lancée par les armées françaises en Artois en mai-juin 1915, en compagnie des escadrilles N 15 et F 16, au sein d'un groupe de chasse et de reconnaissance qui fut engagé sur le front d'Artois en septembre 1915, sous les ordres du Capitaine du Peuty.

A compter du 16 Mars 1916 et jusqu'en Mars 1917, l'escadrille N57 sera basée près de Verdun, successivement à Lemmes et à  Vadebancourt (Meuse)

Lucien LACHARMOISE semble avoir été, dans les premiers temps,  mécanicien du S/Lt André de GENNES, arrivé à l'escadrille N57 le 9 Février 1916 et qui est l'un des 6 pilotes de l'escadrille dont le Chef semble être, à compter d'une date inconnue, le Capitaine DUSEIGNEUR.

Sur sa fiche signalétique, Lucien LACHARMOISE est déclaré « Mécanicien du  Capitaine DUSEIGNEUR » mais cette information n'est pas reprise dans les tableaux d'effectifs des 3 années suivantes. Ces tableaux ne font d'ailleurs jamais mention de ce genre d'information. Il n'est donc pas possible de savoir à compter de quelle date il est devenu le Mécanicien de DUSEIGNEUR

Seul indice, le Lt André de GENNES,  parti en mission au dessus des lignes, est déclaré « non rentré » le 1er Juillet 1916.

Le 5 septembre 1915, le Capitaine DUSEIGNEUR arrive à l'Escadrille N57 pour en prendre le commandement. Cette escadrille est forte de 50 hommes ( dont 6 pilotes ), ce qui est à cette époque la norme en matière d'effectifs.

Au cours du second trimestre 1916 Lucien LACHARMOISE, qui est mécanicien breveté et 2 ème classe part en stage, du 6 au 14 avril, à Levallois Perret, où se trouve l'Usine Clerget, constructeur des moteurs qui équipent les Nieuport de l'escadrille.


Commence alors une période de 2 ans au cours de laquelle il  bénéficiera d'un avancement très rapide.

Il est nommé Maitre ouvrier le 6 Juillet 1916 puis Caporal le 1er Septembre 1916

Il part en stage à l'usine SPAD le 27 septembre 1616 puis est nommé Sergent à compter du 6 Novembre 1916.

Pendant cette période, le Capitaine DUSEIGNEUR est envoyé 1 mois à la maison de repos de Viry Chatillon

Lucien LACHARMOISE  part le 6 Février 1917 pour un stage chez Hispano qui est le constructeur du moteur équipant les SPAD dont doit être dotée l'escadrille.



Cette photo issue des archives de l'Armée de l'air a été prise à l'escadrille SPA 57, sans aucun doute.. L'avion est bien un SPAD ( son empennage ne peut être confondu avec celui du Nieuport ), l'insigne peinte sur le fuselage ( la mouette ) est celui de la SPA 57 et le numéro celui du Groupe de Combat  ( n° 11  ) que dirigeait le Capitaine DUSEIGNEUR. Mais il est impossible de dater avec précision cet événement,  Des 2 officiers en tenue foncée (Aviation ? ) qui ont une position de « témoins »  celui  de  droite, dissimulé en partie, est il le Chef d'Escadrille ? DUSEIGNEUR ? Le gradé en tenue claire qui donne la poignée de main semble avoir un grade élevé et porte de nombreuses décorations. Le personnage en tenue claire à la droite de la photo appartient peut être au service photographique : il tient à la main une boite carrée, peut être un « Kodak «  de l'époque ?

«A l'origine l’insigne de l’Escadrille 57 représentait un sanglier chargeant. Il est remplacé à la mort du Lieutenant CHAPUT, commandant l’escadrille et mort pour la France le 6 mai 1918, par l’insigne personnel de ce pilote : une mouette en vol ».

Cette photo pouvait  être analysée au travers de cette dernière déclaration : ou bien la personne tête nue est le LT  CHAPUT près de son avion personnel et la photo est prise entre le 21 Mars 1917 ( la date de son arrivée à la N57) et son décès le 6 Mai 1918. Ou bien,  il s'agit de la photo d'un pilote indéterminé, prise après Mai 1918, lorsque tous les avions de l'escadrille eurent pris pour emblème la « Mouette » du Lt CHAPUT.

Cette dernière affirmation tombe immédiatement lorsque l'on compare la photo de Jean Chaput ( quelques pages plus haut )  à celle du personnage,situé  près de l'avion ci-dessus. Malgré la  piètre qualité des clichés, il y a  une ressemblance incontestable.

Cette photo est celle de Jean CHAPUT, as aux 16 victoires, recevant les félicitations d'un Officier supérieur...



Lucien LACHARMOISE est nommé Sergent au cours du  4 ème trimestre 1917 et est envoyé en mission le 19 Décembre 1917.

Il est nommé adjudant à compter du 1er Février 1918 puis détaché au SFA ( ? ) à compter du 18 Avril 1918. ( Il n'a pas été possible de savoir que recouvre ce sigle. )

Il part pour Toussus le Noble le 26 Juillet 1918 ( sans autres précisions )



Je n'ai pas pu trouver le détail de son activité au delà de ce départ. Son escadrille a été affectée,  vers Novembre, à la protection du camp retranché de Paris et à ce titre, stationnée à l'aérodrome du Bourget.

Pas de précisions non plus sur la date et les conditions de son retour à la vie civile......

Ce résumé serait incomplet si je n'évoquais pas ici les pilotes disparus, compagnons de Lucien LACHARMOISE,  non rentrés de mission sans que l'on sache exactement ce que cela signifie : abattus, prisonniers, tombés derrière les lignes.

Les pilotes qui ont connus ce sort furent nombreux, au cours des 3 années 1916-1918

Il faut citer

⦁ 1 Avril 1916  S/Lt Louis BEAUJARD  20 Mai 191« resté dans les lignes ennemies, y étant parti en service commandé »
⦁ 2 Février 1916 S/Lt Emile ADER  «  à la suite de chute d'avion, est transporté à l’ambulance , décédé le lendemain ( fracture à la base du crâne ) »
⦁ 25 Avril 1916 S/Lt Antoine DE LA TOUR  «  blessé au cours d'un combat aérien, évacué sur l’hôpital de Bar le Duc »
⦁ 24 Mai Lt Jean ROBERT  «  parti en service aérien, non rentré » 
⦁ 20 Mai 1916 Ajdt Léon LACHER   « blessé au cours d'un combat aérien le 20 mai, évacué le 24 Mai « 
⦁ 25 Aout 1916  Lt DUMAS  «  parti en mission dans les lignes ennemies, non rentré ».

Signe de la pénurie de pilotes, à compter du 2 ème semestre 1916 commencent à apparaître des Caporaux « Pilotes »

⦁ 24 Juillet 1916  Lt Jean CHAPUT  «  Blessé en combat aérien évacué sur l’intérieur »  
⦁ 27 Septembre, Sgt CLARINVAL  «  Parti en croisière (sic) dans les lignes ennemies, non rentré »  
⦁ 11 Octobre 1916  Lt André BASTIEN   « Admis à l’hôpital de Bar le Duc à la suite de chute d'avion »
⦁ 28 Décembre 1916  Adjt Pierre VIOLET  « Porté disparu dans les lignes ennemies »
⦁ 26 Février 1917  Cap Edouard DUSEIGNEUR, Chef d'Escadrille  « Blessé le 26/2, évacué »
⦁ 24 Janvier 1917  Lt Louis de MONTFORT  « Evacué,  blessé le 24 Janvier, évacué sur l’intérieur le 3 Février 1917 »
⦁ 17 Mars 1917  Lt Onokitry ISOBE «  Evacué pour blessure à Vadelaincourt, évacué vers l’intérieur le 18 Avril 1917 »
⦁ 12 Fevrier 1917 Adjt Max BELIN  «  Porté disparu »
⦁ 19 Mai 1917  Lt Gilbert TRIBOULET  « évacué blessé et dirigé sur l’hôpital du Val de Grace »
⦁ 11 Décembre 1917 Lt Gilbert TRIBOULET « Tué par accident »
⦁ 24 Octobre 1917  Sgt Marius BEDEL « disparu au cours d'un combat le 24 octobre 1917 »
⦁ 6 Mai 1918 Lt CHAPUT Jean «  Tué en combat aerien le 6 Mai 1918 » près de Montdidier

L’insigne initial de l’Escadrille 57 représentait un « sanglier chargeant ». Il est remplacé à la mort du Lieutenant CHAPUT, commandant l’escadrille et mort pour la France le 6 mai 1918, par l’insigne personnel de ce pilote : une mouette en vol.

⦁ 26 Juin 1918  S/Lt Marius HASSENTEUFEL «  Tué accidentellement le 26 Juin »
⦁ 6 Avril 1918  Adjt Paul THURIES «  Non rentré de mission »
⦁ 31 Mai 1918  S/Lt Jean DE GENNES  «  Blessé le 31 Mai 1918 »
⦁ 3 Juin 1918  Sgt Auguste OSSEDAT «  Blessé le 3 Juin 1918 »
⦁ 29 Juillet 1918  André PETIT MELCHER «  Tué en service aérien le 29 Juillet »
⦁ 8 Aout 1918 Marie RAYMOND  « Disparu dans les lignes ennemies le 8 Août 1918 »


Vingt quatre disparus,tous pilotes,  tués ou blessés,  représentent des pertes importantes, dans une escadrille où les effectifs moyens étaient de 10 à 15 pilotes. Aucune perte à déplorer parmi les « rampants »  mécaniciens, cuistots, infirmiers ou chargés de l'intendance.

Voila, telle que j'ai pu la reconstituer, la guerre 1914-1918 de mon ancêtre LACHARMOISE à l'escadrille des Cfigognes. Par un surprenant hasard, je me suis retrouvé, une cinquantaine d'années plus tard, affecté pour mon service militaire, à la Deuxième escadre de Chasse, (Dijon Ouges Logvic) qui était composée de deux escadrilles : le groupe Alsace et le Groupe Cigognes. Les Spad et les Nieuport étaient remplacés par des Ouragans et des Mystères IV.....Note importante : j'étais "rampant" !!!
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Message par CHYVER Dim 27 Nov - 10:37

Toutes les photos sont restées dans le "tuyau". Avec toutes mes excuses !!
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Message par Le Nain Dim 27 Nov - 11:06

Beau travail de recherche.

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Message par LUG13 Dim 27 Nov - 11:20

1914-1918 : Mon ancêtre était un mécanicien d'aviation hors pair !!! 4000565152
Beau travail, merci de le partager avec nous
Voici l'emblème de l'escadrille 57 trouvé sur le net

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Avec ce lien il y a de la lecture et des photos
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Bonne journée

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Message par PAT13 Dim 27 Nov - 15:55

Cela me rappelle d'anciens souvenirs , mon grand père a été mitrailleur de queue lors du 1er conflit mondial. Il a été incorporé au1er groupe d'aviation le 3 novembre 1915 et par la suite au 2 ème groupe d'aviation le 16 janvier 1916.
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1914-1918 : Mon ancêtre était un mécanicien d'aviation hors pair !!! Empty Photos du "tuyau"

Message par CHYVER Dim 27 Nov - 17:30

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Voici les photos qui étaient restées dans le "Tuyau" Le système d'insertion des photos dans un texte sur ce forum n'est pas
très commode d'emploi !! Surtout si elles sont nombreuses et doivent être insérées dans le texte à la bonne place ( et avec leurs commentaires )...
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Message par CHYVER Dim 27 Nov - 17:36

Sur la seconde photo, le "civil" tête nue qui se fait serrer la main par un"général" ganté et sabre à la ceinture est l'As aux 16 victoires, le Lieutenant CHAPUT....
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Message par CHYVER Dim 27 Nov - 17:47

LUG13 : Merci ! Le site albindenis.free que tu cites vient heureusement compléter les informations que je possède, surtout pour la période post-1918. Malheureusement, il ne parle que des pilotes et pas des mécaniciens.
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Message par olivierh Lun 28 Nov - 1:25

Le lieutenant André de Gennes a été fait prisonnier, forcé d'atterrir dans les lignes allemandes, le 1er juillet 1916. Pendant sa mission, il rencontre un groupe d'avions allemands qui l'attaque. Il arrive à détruire un avion allemand, mais doit se poser, moteur engorgé; il a le temps de détruire son avion et est fait prisonnier. voir sa biographie ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])

Auparavant, le 31 mars 1916, il abat un avion allemand et blesse le pilote. Ce pilote s'appelait Hermann Göring.

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Message par olivierh Lun 28 Nov - 1:37

SFA : Service des Fabrications de l'Aviation (voir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])
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1914-1918 : Mon ancêtre était un mécanicien d'aviation hors pair !!! Empty Re: 1914-1918 : Mon ancêtre était un mécanicien d'aviation hors pair !!!

Message par damau Lun 28 Nov - 12:39

Beau travail d'investigation, bravo !!!
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1914-1918 : Mon ancêtre était un mécanicien d'aviation hors pair !!! Empty Re: 1914-1918 : Mon ancêtre était un mécanicien d'aviation hors pair !!!

Message par PAT13 Mar 29 Nov - 10:08

Je profite de l'ouverture de ce sujet pour mettre un post sur mon aïeul Edmond Boisselot qui lui aussi a été mécanicien ajusteur et armurier mis au service de l'aviation lors du conflit de 1914/1918. J'ai retrouvé il y a peu sur le "Net" son carnet militaire avec ses affectations , ses grades ect...  Il fut incorporé au 1er groupe d'aviation en 1915 ensuite au 2ème d'aviation en 1916 pour finir à l'escadrille MF72 en 1917. Je sais aussi qu'il a partagé le tress que pouvait avoir un pilote d'avion car il a été aussi mitrailleur de queue d'avion . Par chance il s'en est sorti sans "bobos" malgré ces longues années noires. Malheureusement cela n'a pas été le cas pour tout le monde comme pour son ami et pilote Maurice Hutreau . Mon grand père a écrit les derniers mots sur carnet personnel de son ami disparu .


Les Éditions
Ouest-France

Maurice Hutreau, de Cornillé au Chemin des Dames

Mitrailleur aviateur, le jeune Angevin a 25 ans lorsqu'il rejoint le front en 1916. De son avion, il va
survoler les lignes de combats jusqu'à sa disparition, la veille de seconde bataille de l'Aisne.

L'histoire
Il a été l'un des rares pilotes du Maine-et-Loire à s'illustrer durant la Première Guerre mondiale. Maurice Hutreau est enterré à quelques kilomètres de l'aéroport de Marcé, dans le cimetière de Bauné.

De son histoire, il ne reste qu'un carnet, resté longtemps au sein de sa famille originaire de Cornillé-les-Caves. Il y a quelques années, François Blondeau, président du Musée régional de l'air d'Angers-Marcé, s'est chargé de le retranscrire.

Sous le titre prémonitoire, La course à la mort, ce témoignage révèle le parcours d'un homme parti du Maroc où il effectuait son service militaire, pour se consacrer à sa passion de l'aviation.

« J'arrivais fin juillet à l'école de tir aérien de Cazeaux, en Gironde. Là, pendant un mois, je suivis les cours de mitrailleur. C'était ma foi assez dur pour moi car je ne connaissais aucune mitrailleuse. J'ai reçu également mon baptême de l'air : l'école était située près d'un immense lac où des hydroplanes nous faisaient voler deux ou trois cents mètres au dessus, et nous devions tirer sur des cibles fixées sur l'eau, tout cela pour apprendre à être bons tireurs. »

500 à 800 obus par jour

Âgé d'une vingtaine d'années, il entrera dans la Grande guerre comme pilote dans une unité de reconnaissance, l'escadrille F 72. En novembre 1916, l'ancien meunier, cantonné dans la Marne, va vivre sa première mission... et son premier accident.

« Nous décollons assez bien. Nous prenons de la hauteur, lorsqu'à 100 m environ, le moteur a des ratés. Nous approchons de la ville, le pilote fait demi-tour pour ne pas perdre le terrain en cas de nouveaux ratés [...] Il tente d'atterrir et veut faire demi-tour pour faire face au vent. Nous étions à ce moment à peine à une quarantaine de mètres de hauteur. L'appareil dans le virage se trouve pris sous l'aile par le vent, c'est la chute. J'ai un trou dans mon casque, mes lunettes sont cassées, mes gants en morceaux, ma combinaison déchirée. Je me demande comment je me suis sorti de là-dedans. »

Pendant de longues journées, le mauvais temps empêche toute sortie dans le ciel des Ardennes.

Lors de ses entraînements, Maurice découvre les tranchées de Massiges, où l'artillerie française tire entre 500 et 800 obus par jour. « Nous passons encore par plusieurs petits villages complètement bombardés, il ne reste que des murs. »

Le 4 janvier 1917, l'aviateur revient de permission, après avoir vu ses frères en Anjou. « Le même mauvais temps continue, je reste couché et je cherche à oublier ce que l'on appelle le « cafard ». Il faut que je devienne plus prudent et ne plus vouloir cette vie d'aventurier dont je rêvais. »

Le moral des troupes n'est pas au beau fixe. Le soir, les hommes dorment sur le plancher, dans le froid et l'attente. « À être toujours dans la boue, j'ai les pieds complètement gelés », se désespère celui qui rêve d'en découdre dans les airs.

« Tôt ou tard, la chute fatale »

Pourtant, quelques mois plus tard, il monte dans son appareil. « À midi, le ciel se dégage. Je pars faire un réglage d'artillerie avec le pilote lieutenant Pressac et l'observateur lieutenant Pierson. Nous restons à 700 m sur les lignes ennemies. Le ciel est brouillé et à chaque instant, nous sommes dans les nuages. Tout se passe bien, le retour de même, pas d'avions ennemis en vue [...] Tôt ou tard, la chute fatale est à venir, pourtant, j'espère que pour mon compte, elle est encore bien loin. »

Sur le front du Chemin des Dames, depuis le 7 avril 1917, sur les 40 km de front, les canons tirent. 24 millions d'obus de 75, et 9 millions d'artillerie lourde.

Le 13 avril, le petit carnet de Maurice Hutreau est terminé par son ami, Edmond Boisselot : « C'était vers 17 h, sûrement que Maurice ne pensait pas voler de la journée. Il a fallu un avion triplace pour aller faire une reconnaissance. Toujours prêt pour le devoir, comme d'habitude, le coeur content, il est parti. » Vers 18 h 30, son avion était descendu au-dessus des lignes ennemies. Trois jours plus tard, l'offensive du Chemin des Dames était lancée.

Maurice Hutreau est abattu avec les deux membres d'équipage Paul Féquant et André Locquin dans les environs de Châlon -sur -Vesle par le lieutenant Heinrich Bongartz du jasta 36. Bongartz fut un as de l'aviation Allemande qui terminera la 1ère guerre avec 33 victoires confirmées .


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Caractéristiques Techniques
Type Triplace de reconnaissance
Moteur
2 moteurs refroidi par eau à pistons radiaux Salmson 9A2c 9-cyl de 240 ch
Armement
2 mitrailleuses avant et arrière
Vitesse maximale 130 km/h
Vitesse ascensionnelle 2 000m / 21 mn 20 s
Plafond pratique m
Autonomie 3 h
Poids kg à vide, 2 050 kg en charge,  
Envergure 17,475 m
Longueur 10 m
Hauteur
3,8 m
Surface alaire
70 m2
Equipage
3


Dernière édition par PAT13 le Mer 30 Nov - 8:21, édité 2 fois
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Message par LUG13 Mar 29 Nov - 10:26

olivierh a écrit:Auparavant, le 31 mars 1916, il abat un avion allemand et blesse le pilote. Ce pilote s'appelait Hermann Göring.

Domage qu'il n'ai été que blessé tout comme le petit caporal qui n'avait pas été assez gazé . Il s'en est vengé plus tard
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